mercredi 12 août 2009

Tient donc!

Mon ami sur le banc, sous le chèvrefeuille m’a raconté cette histoire.
Un rossignol qui tout le long du jour avait égayé le village de ses chants, ne les suspendant ni à la venue du soir, ni au tomber de la nuit, commença à ressentir les aiguillons de la faim. Regardant alors aux alentour, il aperçut non loin de lui, à terre, quelque chose qui brillait dans l'obscurité. A ses étincelles il reconnut un ver luisant, et, descendant du sommet de l'aubépine où il était perché, il songea à faire sa proie de l'insecte.
Celui-ci, prévoyant son destin, lui tint ce discours :
- Si vous admiriez ma lumière autant que j'admire votre talent de chanteur, vous auriez autant horreur de me faire du mal que j'aurais horreur de nuire à vos chants. Car, sachez-le bien, c'est la même nature qui vous apprit à chanter et moi à luire, afin que tous les deux, vous avec votre musique, moi avec ma lumière, nous puissions embellir et égayer la nuit.
Le chanteur répondit à cette courte harangue par un ramage approbatif. Il abandonna le ver luisant, et, comme le rapporte mon risson, il trouva ailleurs son souper.
Sectaires toujours en querelles, puisse cette histoire vous apprendre à discerner vos véritables intérêts!
II vous enseigne que le frère ne devrait pas faire la guerre au frère, et qu'au lieu de se déchirer et se dévorer l'un l'autre, leur rôle serait de chanter et de briller en accord et, si possible, tout le temps que dure ici-bas notre existence.

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