jeudi 27 août 2009

La veuve

Au coeur de l'ombre, je vis une filerie.
Fut-ce l'effort d'un pas ou une simple errance?
Des heurts sans nombre, aux heures sombres qui avancent,
Se fondaient et réglaient les soupirs de la nuit.
Deux mains avilies mêlaient de l'or aux grelins;
Au son de mon souffle, dans cette cathédrale,
Se rivèrent à mon âme, deux rivières pâles,
Je n'étais qu'un instant perdu, sans lendemain.
Je n'avais que la lune en étrange chandelle
Et la pluie glacée collait l'étole à mes seins.
Jamais je n'oublierai qu'au fond d'une ruelle,
La veuve au rouet tissait sa vie de ses mains.Posted by Picasa
poème d'April
(effet miroir)

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