En avoir ou pas... des puces!

Tout le monde dit qu’un chien plein de puces est « heureux ». Parfois je crois que vous, les humains, avez une bizarre façon de voir les choses.

Imaginez-vous, être couvert de puces qui piquent. Cela implique un besoin irrépressible de se gratter, ce que vous faites, et donc entraîne une douleur supplémentaire de peau mise à vif.
Ce phénomène, très fréquent, induit une acrimonie qui s’exerce sur tout ce qui bouge.
Dans votre vie, vous les humains, vous jugez de ce qui fait ou pourrait faire, vos déconvenues.

Vous écoutez les autres se gratter et vous dites : si je me grattais moi aussi ?
- Mais ça ne me gratte pas !...
- tais toi et gratte comme tout le monde, et après, tu sauras pourquoi tu te grattes, et en plus tu seras, selon ces expressions insupportables : «au jour d’aujourd’hui» cela «t’interpellera dans ton vécu»… «c’est clair».

L’autre façon que vous avez : j’avais une puce et à chaque fois qu’on me faisait un son bien particulier, je me grattais.
- Je n’ai plus de puce donc je ne devrais pas gratter… sauf que le son particulier me rappelle que je dois me gratter. Ce principe établi par Pavlov reste inaltérable. Alors comme vous ne pouvez pas oublier que le son : ‘’révolution’’ est associé au grattage, vous vous grattez dès qu’on en parle.
Comme vous êtes de ce peuple en révolte à cause de la puce, vous cherchez la puce, cette petite bête, chez les autres et aussi chez ceux qui n’en ont pas.

Par ailleurs, il est inadmissible que certains aient des puces et pas d’autres. Donc réaction immédiate : mort aux nantis, ces privilégiés sans puce, ces buveurs de sang….
- Ha non, là y a erreur : ce sont les puces les buveuses de sang.
- Cela ce ne sont que des paroles «verbales», et nous, on sait qui sont les méchants. ON nous l’a dit, taisez vous, vous n’êtes que des vendus aux nantis…D’abord ce sont des nantis…hein ? Non mais ! et alors pourquoi discuter?

Que voulez vous discuter avec ce raisonnement…………. ?
Vous devriez dire : malheureux comme un chien plein de puces…Mais alors imaginez-vous une risson plein de puces….