Il y en a du travail...

Il existe un trio de rissons ‘’épureurs’’.
Le premier utilise un filet à papillons aux mailles très serrées. Sa charge permanente de filtration des mots flottant dans le vent, l’occupe du matin au soir. Il ramasse les calomnies, mensonges, diffamations, insinuations, perfidies, traitrises, persiflages, médisances…. parfois aussi il attrape des mots si vils qu’il a l’impression qu’ils émanent des journalistes.
Le deuxième est équipé d’un haveneau. Grande occupation également de jour. Il se place juste au dessous d’une petite cascade de la rivière et enlève les saloperies que beaucoup lavent, en se baignant dans l’eau pure. Il y en a de si laides qu’elles sautent, pour remonter en amont, de honte. Il relève des vacheries, des poignards avec un morceau de dos, des nez sales, des coups tordus, des crocs en jambe, des pots de vin… parfois aussi des comptes en banque en Suisse.
Le troisième utilise un balai et un ramasse bourriers. Son terrain d’activités est très large et s’élargit de jour en jour, car il doit faire disparaître tous les morceaux tombés au sol, de masques brisés, de faux visages, d’amours brisés, de lettres anonymes, de non assistance, de vases brisés, de morceaux de cœur….et parfois d’articles de journaux.
Dis moi, flogo, tu pourrais demander aux hommes d’éviter de nous envoyer leurs détritus de paroles, de pensées et d’écrits ?. Quand allez-vous devenir propres dans votre vie ?