vendredi 21 août 2009

La soif de l'or...étanchée!

Un risson mendiant, mouillé, mal fagoté, fatigué arriva dans le champ d’à coté.
Là vivent deux rissones, une très avare, l’autre pauvre, mais le cœur sur la patte.
Le mendiant frappa chez l’avare, qui le jeta dehors prétextant qu’elle n’avait tout juste que pour elle, et qu’elle ne pouvait partager.
Le mendiant frappa chez l’autre qui lui ouvrit la porte, le mit au coin du feu et mis deux assiettes pour partager sa soupe qui n’était qu’un pauvre brouet.
Le lendemain, le mendiant lui dit en la quittant, la première chose que vous ferez aujourd’hui vous sera bénéfique. La pauvre femme sortit un bout de tissu pour faire un paletot pour son fils, vit la longueur du tissu s’allonger tant et tant qu’elle fut obligée de l’étaler dans le champ. Elle en vendit plusieurs coupons et devint moins pauvre.
La rissone avare ayant deviné le pourquoi, invita le mendiant chez elle. Elle lui fit un menu royal, le borda dans un lit chaud, en l’inondant de paroles doucereuses.

Le lendemain avant de partir, le vieillard lui dit : la première chose que vous ferez aujourd’hui vous sera bénéfique. Elle sortit avec ses vieux sous, dont certains étaient noircis depuis le temps qu’elle les entassait. Elle partit dans un coin, où il y avait une fontaine, et se mit à les laver. Elle manœuvra le bras de la pompe et l’eau coula, coula, coula tant qu’un lac se fit qui noya la rissone, sa maison et ses sous…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

over-blog.com