jeudi 2 juillet 2009

l'amour : spectrum?... assurément plus!

Vagabond sans foi ni loi, besace sur le dos, premier en haut des clochers à sonner le tocsin des serments, destructeur de sommeil des villages de quiétude, pillard de jeunesse.
La plaine fume longtemps encore après ton passage comme une tourbe qui se consume. Tu embrases et ne laisses que feu couvant, cicatrices saignantes sur la peau de la terre.
A l'horizon entre de nouveaux draps, de jeunes victimes te suivent en riant. Tu les regardes partir vers le paradis dans un rictus qui ressemble déjà à la mort.
Tu leur joues les pastels, tu suggères, tu mirages, tu enveloppes de voiles diaphanes, tu silhouettes et tues.
Les yeux qui imploraient ta venue dans les longues nuits de rêves enfantins, se cernent de noir, rougissent de larmes taries. Plus rien, que la fumée sur la plaine boursouflée de douleur. Plus rien, que la trace de vies brûlées.
Que le diable t'emporte.
Fuir à perdre haleine vers le début du temps. Se traîner sur les silex pour oublier dans une nouvelle souffrance qui efface. S'éclater le cœur et le dévorer pour effacer toutes traces.
Se nouer la gorge pour ne pas hurler. Se voiler les yeux pour prendre le char des rêves et côtoyer les étoiles. Enfin se libérer du poids du corps en buvant la ciguë du néant. Se sentir autre vie naissante de la mort, revivre, rencontrer l'amour, vagabond sans foi ni loi....

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