Gnose dualiste...

Mon « risson » ne me disait plus rien… Il était fâché.
Il trouvait que je ne lui portais pas assez d’attention, que son trou dans la terre n’avait pas le confort moderne…Comme les lapins par exemple, qui ont, eux, des salles de réunions, des issues de secours en cas de malheur…Je lui ai fait remarquer que dans sa jeunesse et du temps de ses parents, on ne se connaissait pas, qu’il était abandonné, isolé, sans conversation, enfin un pauvre hérisson…À ce moment, allez savoir pourquoi, je lui ai parlé d’un preux chevalier espagnol qui se battait comme un diable contre les moulins, un « à la triste figure » qui cherchait sa dulcinée.
Mais, il a bien fallu ajouter quelques vérités sur ses vanités et ses bassesses…
Le ‘’parler’’ des gens n’est pas toujours vérité, et lorsque ils disent blanc, il ne faut pas oublier de leur parler du noir, et parfois, à la fin, tout est gris… clair ou foncé : c’est la seule différence…Alors tout souriant, il a fait une cabriole et il est rentré chez lui retrouver sa rissone, en regardant du côté où le soleil se lève… tous les matins !