dimanche 12 juillet 2009

iambe du bucher ( April )


Et l'épeire dormait sans se soucier du monde,

Les flammes froides feulent encore.

Cette aube est artisane d'une mort immonde,

Elle ne sera que métaphore.

Pas un coeur n'est debout, toutes ces âmes infécondes

N'ont que des rêves unicolores.

Oui, les pères dormaient sans se soucier du monde,

Quand une fée mourait encore.

Toutes les croix se sont dressées, peur vagabonde

D'une autre voix, une autre aurore.

Elle aimait simplement, elle aimait sa seconde,

Toujours la haine est inodore.

Elle n'a pas vu les rictus amers des girondes,

Que des buchers devaient éclore.

Se taire désormais sans se soucier du monde,

Pleurer plus fort qu'elle n'implore.

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